Résumé et traduction de l'article de Think Progress (en anglais)
La Silicon Valley a milité pour la réforme de l'immigration l'année dernière du fait de ses besoins en main-d'oeuvre hautement qualifiée.
Pourtant, les immigrants à bas salaires du coin sont marginalisés dans le débat sur l'immigration.
Selon
un rapport de la NPR, la radio publique états-unienne, à moins de 15
kilomètres du siège de Facebook, il y a un parc de mobile homes. On
compte 80% parmi les 400 résident du campement, ils peuvent être
expulsés de la zone très chic. Les écoles publiques sont parmi les
meilleures à Palo Alto, les scores des élèves hispaniques y sont
sensiblement plus élevés que la moyenne nationale.
Certains
parents de Palo Alto veulent que les caravanes restent. Alors que les
compagnies high-tech consacraient 13,8 millions de dollars à permettre
l'immigration de main-d'oeuvre très qualifiée, indienne ou chinoise
notamment, qui achète ses maisons très cher (425.000$ en moyenne),
poussant les prix immobiliers de la région déjà élevés dans des zones
stratosphériques. Dans le même temps, les besoins de main d'oeuvre peu
qualifiée explosaient également. Les Latinos de East Palo Alto nettoient
les maisons, travaillent dans les restaurants ... Ces gens consacrent
plus de 50% de leurs revenus à se loger.
Les
immigrants 'low cost', contrairement aux immigrants high-tech, voient
leurs démarches administratives compliquées, ils se voient davantage
contrôlés et sanctionnés par rapport à leurs papiers.
La légalisation de ces producteurs immigrants
permettrait de faire entrer des taxes, de les sortir de la pauvreté, de
faciliter un accès à l'enseignement supérieur à leurs enfants alors que
près de 30% des immigrants vivent dans la pauvreté en Californie.
Commentaires:
Bonne vieille opposition des riches contre les pauvres. Le 'problème' de l'immigration est toujours une discrimination sociale, une guerre des riches, des classes moyennes contre les pauvres, les 'classes dangereuses'. Valls dit-il autre chose?
Bien sûr, le point de vue employique ne laisse aux producteurs qu'une partie du fruit de leur travail. Il ne nous reste qu'à se partager les miettes, la misère que génèrent nos déplorables conditions de travail.
Seules
planches de salut dans cette guerre de tous contre tous, la
reconnaissance de la qualification et la démocratie économique. Tant
qu'il faudra vendre une force de travail à un propriétaire, la
logique du marché de l'emploi nous divisera en ethnies, en coterie, en
frères ennemis, tentés de commettre l'irréparable pour se préserver une
place au soleil. Il faut bien sûr opposer le droit, la justice et
l'intelligence économique à ces oppositions mortelles pour nous, pour
nos salaires: quand nous sommes divisés nous y perdons tous, quand nous
sommes unis, le rapport de force en notre faveur se révèle.