30 nov. 2013

Israël-Palestine, un match dont le salaire sort perdant

Un article de 2007 nous explique après enquête les conditions de travail dans les territoires occupés. Les travailleurs des zones C (gérées par l'armée israélienne) se rendent dans des zones franches où les entreprises israéliennes les embauchent les travailleurs palestiniens à des conditions encore plus employistes, encore plus esclavagistes que celles des travailleurs israéliens.

Extrait de l'article d'Alternatives internationales
Ce père de 5 enfants vient ici tous les jours – six fois par semaine, 9 heures par jour – pour un salaire horaire de 11 shekels (2€), ce qui représente plus de 7 shekels de moins que le salaire horaire minimum pour les Israéliens. Et pour ce salaire, M. se donne littéralement à mort.
Pourquoi ? Parce qu’il est un homme privilégié, dit-il.
"Bien sûr, je sais que les conditions sont mauvaises mais au moins, j’ai un travail. Je peux nourrir ma famille et envoyer mes enfants à l’école."
Mais parfois, M. a peur. Son patron le renverra-t-il s’il demande une augmentation ou s’il arrive en retard ou s’il tombe malade ? Cela est déjà arrivé. Les retardataires sont punis et ils n’ont plus de travail et de salaire pendant au moins une semaine. Les rebelles, les malades et les faibles sont virés sur le champ.

Le conflit sert à diviser les producteurs de manière caricaturale et immorale:

Petite image d'époque d'une fraternisation de poilus
- les Israéliens sont mis sous pression des ouvriers palestiniens contraints, faute de perspectives économiques, de brader leur travail. Par rapport à son niveau de développement, Israël se signale par les profondes inégalités salariales et l'exclusion sociale

- les Palestiniens sous un aiguillon de la nécessité extrême, ils n'ont tout simplement pas le choix, faute de voir leurs enfants sombrer dans la misère la plus abjecte.

Ce système est une gigantesque escroquerie contre les salaires de tous. La valeur ajoutée passe des producteurs placés dans une concurrence sans merci au bénéfice des profits des propriétaires lucratifs.

Nous recommandons aux producteurs des deux côtés (on peut rêver) de fraterniser contre leurs propriétaires lucratifs, de récupérer le salaire qui leur revient et affirmons notre attachement à la liberté humaine pour tous, nous appelons à la défiance envers les régimes militaires et les versions de l'histoire un peu trop favorables à un ordre en place.