15 déc. 2014

Les petites économies

On nous informe que les principaux employeurs de Belgique ont contourné l'impôt à hauteur de 15,9 milliards d'euros en 2011, selon nos calculs d'après les chiffres de l'article en lien.

Nous rappelons que cette somme représente plus de deux fois l'intégralité du budget du chômage (préretraites et chômage intempérie compris - 6 à 7 milliards de valeur ajoutée hors emploi), plus cent fois (100 X !) le bénéfice escompté par le gouvernement Di Rupo pour les scandaleuses mesures d'exclusion de chômeurs du salaire socialisé, des allocations de chômage, le premier janvier prochain.

Bref, si le gouvernement cherche de l'argent pour augmenter les cotisations/prestations, nous signalons qu'il y a de la marge. 
 
Nous rappelons l'intérêt humain et économique de la chose.
 
Extrait de l'article de Gilles Quoistiaux sur Trends (ici, en libre accès et en français)
 
Les 500 entreprises ayant réalisé les plus gros bénéfices en 2011 ont été taxées en moyenne à... 5,44 %. Une fameuse décote par rapport au taux nominal de l'impôt des sociétés, fixé à 34 %. D'après les données compilées par le Trends Top, ces 500 entreprises ont réalisé un chiffre d'affaires supérieur à 240 milliards d'euros. Surtout, elles ont dégagé des bénéfices appréciables, totalisant 55,7 milliards d'euros avant impôts et 52,7 milliards d'euros après impôt. Rappelons que ces bénéfices constituent la base imposable des sociétés. Notre "Top 500" a donc versé un peu plus de trois milliards d'euros au trésor public.
Cette somme représente environ un quart des recettes inscrites en 2011 au titre de l'impôt des sociétés. Mais le taux moyen de 5,44 % appliqué à ces 500 entreprises peut surprendre. D'autant que certaines sociétés parviennent même à ne pas payer d'impôt du tout. C'est le cas d'AB Inbev, qui n'a pas déboursé le moindre euro à l'impôt des sociétés, alors que le géant brassicole a déclaré en Belgique 18,5 milliards d'euros de bénéfices en 2011. ArcelorMittal a également réussi à profiter en Belgique d'un taux d'imposition de 0 %, alors que la multinationale a déclaré 1,6 milliards d'euros de bénéfices en 2011.